Même si l’auto entrepreneur est un statut qui présente de nombreux avantages pour les créateurs d’entreprise, il présente également des inconvénients.
Cet article vous propose un point sur les principaux inconvénients du statut auto entrepreneur.
1. L’auto entrepreneur a un risque illimité
Comme pour les entreprises individuelles, la responsabilité de l’auto-entrepreneur est illimitée pour les dettes contractées lors de son activité professionnelle.
L’auto entrepreneur ne peut donc pas bénéficier de la même protection que celle notamment prévue pour les sociétés à responsabilité limitée, comme la SARL ou la SAS par exemple.
Cette affirmation n’est plus d’actualité en 2022 puisque la loi opère dorénavant une distinction entre le patrimoine professionnel et le patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel.
2. Auto entrepreneur : Pas d’assurance chômage
En qualité de travailleur indépendant, l’auto entrepreneur ne pourra pas prétendre à l’assurance chômage en cas d’échec de son projet de création d’entreprise.
C’est effectivement le cas de beaucoup d’autres statuts pouvant être adopté par le chef d’entreprise, mais il existe également des solutions pour être couvert contre le chômage, comme le portage salarial par exemple.
3. Les plafonds du régime auto entrepreneur
Les plafonds prévus pour le régime de l’auto entrepreneur sont relativement faibles.
Lorsque le chiffre d’affaires dépasse les limites ci-après, le régime de l’auto-entrepreneur cesse dès l’année qui suit celle du dépassement :
- 188 700 euros de chiffre d’affaires hors taxes pour les activités de vente de marchandises et fourniture de logement ;
- 77 700 euros de chiffre d’affaires hors taxes pour les activités de prestations de services.
4. Le risque en l’absence de CA
Si l’auto entrepreneur ne réalise aucun chiffre d’affaires pendant une période de 24 mois civils consécutifs ou pendant 8 trimestres civils consécutifs, il perd le bénéfice du régime de l’auto-entrepreneur.
Pour plus d’informations, vous pouvez lire l’article sur la sortie du régime auto entrepreneur.
5. Non-récupération de la TVA
Pour certains projets, l’impossibilité de récupérer la TVA sur les investissement et sur les frais réalisés dans le but de démarrer l’activité peut être problématique, et engendre donc un surcoût de pratiquement 20 % (la TVA n’étant pas récupéré sur les investissements).
La perte financière peut être relativement importante quand les investissements sont conséquents, ou lorsque l’auto entrepreneur, dans le cadre de son activité, paie de la TVA au taux normal sur ces dépenses, et dont les recettes pourraient bénéficier du taux réduit ou d’une exonération s’il n’était pas en franchise de TVA.
6. Les cotisations et les impôts calculées sur le CA
Les cotisations sociales de l’auto entrepreneur, ainsi que son impôt sur le revenu (s’il a opté pour le prélèvement libératoire) sont calculées à partir de son chiffre d’affaires, et seront donc dues même si l’auto entrepreneur ne dégage aucun profit en réalité.
Exemple : un auto entrepreneur effectuant de la vente de marchandises vend un bien 1000 euros qu’il a acheté 900 euros, il réalise donc une marge de 100 euros. Toutefois, ses cotisations sociales étant calculées sur ses recettes, au taux de 12,30 %, il devra reverser 123 euros au RSI. En définitive, il perd donc 23 euros sur l’opération.
A titre de comparaison, les cotisations d’un entrepreneur individuel qui n’est pas auto entrepreneur sont calculées sur son résultat, donc 100 euros dans notre exemple ci-dessus, ce qui lui permet de ne pas perdre d’argent.
7. L’auto entrepreneur peut perdre ses avantages
Le non-paiement des cotisations sociales et/ou fiscales prive l’auto-entrepreneur des avantages liés aux différents régimes.
8. Le manque de crédibilité
Enfin, pour certains métiers, l’exercice de l’activité sous le statut d’auto entrepreneur risque d’être un inconvénient vis-à-vis de la clientèle ou des partenaires de l’entreprise :
- Risque au niveau de la visibilité par rapport à certains clients ;
- Le statut peut également être un frein dans la négociation avec les partenaires, tel que les banques ou les fournisseurs.
A lire également sur l’auto-entrepreneur :
Bonjour,
Je suis auto entrepreneur, j’ai un petit restaurant (traiteur) et je dégage un petit chiffre d’affaires d’environ 3000 à 3500€ par mois.
J’ai environ 2000€ de charges par mois et je souhaite investir environ 10000€ de matériel pour le restaurant le mois prochain.
Je suis embêté de ne pas pouvoir déduire cette charge et je souhaite savoir s’il n’est pas plus intéressant de passer en régime réel pour réduire mes charges sachant que je vais faire aussi de la sous-traitance et que je pourrais obtenir des factures et augmenter mon chiffre d’affaires, soit passer à environ 4500€ à 5000€ par mois.
Le problème est que j’aurais environ 1500€ de frais de comptabilité en plus si je passe au régime réel.
Qu’en dites vous ?
Bonjour,
En plus des frais de comptabilité, vous modifierez également le calcul de vos cotisations sociales.
Je vous conseille d’aller voir un expert-comptable pour comparer les deux possibilités en les chiffrant.
Ainsi, vous verrez quelle est la solution la plus profitable dans votre cas.
Bonjour,
je souhaite ouvrir une entreprise, en auto entrepreneur.
il y a beaucoup de portail sur le net pour s’inscrire en 5mn et recevoir son n°de SIRET;
auriez-vous un site sérieux, ou faut-il passer par la chambre de commerce de ma région.
merci de votre aide
Je vous conseille le service de l’urssaf : http://www.cfe.urssaf.fr/autoentrepreneur/
Bonjour,
Un auto entrepreneur doit il ouvrir un compte bancaire d’entreprise ? ou simplement un compte courant ?
Merci de votre réponse
Un compte courant suffit. Il doit par contre être uniquement dédié à l’activité.