Le créateur peut lorsqu’il lance son activité se poser le choix de la création entre une société ou une micro-entreprise. Pour rappel, une micro-entreprise est une entreprise individuelle avec un régime fiscal et social ultra-simplifié.
Nous allons voir ci-après les différents choix qui s’offrent au créateur.
Créer d’abord une micro-entreprise
La micro-entreprise présente l’avantage de la simplicité des formalités de création.
Comme toute entreprise, une micro-entreprise peut devenir assujettie à la TVA si elle dépasse les seuils de la franchise en base de TVA (qui ne sont pas les mêmes que les seuils du régime micro-entreprise).
Enfin, la micro-entreprise bénéficie d’abattements forfaitaires pour le calcul des charges sociales et de l’impôt sur le revenu qui la rendent plus intéressante que la société.
Inconvénient, si le chiffre d’affaires dépasse certains seuils de recettes (qui dépendent de la nature de l’activité), le créateur ne peut pas continuer à bénéficier du régime de la micro-entreprise.
Mais de fait, si le créateur pense ne pas dépasser ces seuils, il est généralement plus intéressant de créer une micro-entreprise plutôt qu’une société.
Créer d’abord une micro-entreprise puis créer ensuite une société
Si le chiffre d’affaires dépasse les seuils ci-dessus, l’entrepreneur peut alors rester en entreprise individuelle ou alors créer une société.
La société par rapport à l’entreprise individuelle présente l’avantage, lorsqu’elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (ce qui est le cas le plus fréquent) ,de permettre l’arbitrage des revenus entre distribution de dividendes et rémunération de mandataire social.
Le créateur doit alors procéder aux formalités de clôture de la micro-entreprise qui sont nettement plus longues que les simples « clics » qui permettent de la créer. Il doit ensuite procéder aux formalités de création de la société.
Créer d’abord une société
Si le créateur décide de créer directement une société, il s’exonère des formalités de création et de clôture de sa micro-entreprise.
De ce fait, si le créateur anticipe de dépasser ces seuils de chiffres d’affaires, il est plus intéressant de créer directement une société. Ces seuils sont relativement bas, spécialement pour les prestations de services. Dans ce dernier cas, il est difficile qu’un créateur se rémunère correctement s’il anticipe de rester durablement en dessous du seuil de la micro-entreprise.
Cela nous conduit à conclure qu’un créateur qui lance une activité de services avec l’objectif de pouvoir se rémunérer a tout intérêt à créer directement une société.
En conclusion, la micro-entreprise apparaît plus adaptée pour des « petits projets », à destination des particuliers. Dans les cas contraires, le créateur a intérêt à créer directement une société.
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