De nombreuses solutions existent et permettent de financer un projet de création d’entreprise. Parmi elles, on retrouve le traditionnel prêt bancaire professionnel. Cette technique de financement, très ancienne, présente toujours de nombreux avantages. Elle est souvent intéressante sur le plan financier, surtout lorsque les taux d’intérêt sont bas. Par ailleurs, elle permet à l’entrepreneur de garder le contrôle de son entreprise. Enfin, elle permet d’étaler la dette sur un horizon défini à l’avance.
Le prêt professionnel permet de financer son projet sans en perdre le contrôle
C’est le principal avantage du prêt bancaire professionnel. En faisant le choix de s’endetter, plutôt que de faire entrer des investisseurs au capital par exemple, l’entrepreneur s’offre le luxe de se garantir la propriété de son entreprise. Il reste le seul maître à bord et conserve un pouvoir absolu de décision. Un prêt bancaire ne figure pas dans les capitaux propres de l’entreprise, mais dans les dettes financières.
Le crédit professionnel est, effet, une technique de financement externe. L’organisme qui octroie le prêt – une banque en général ou des investisseurs via le crowdlending – ne s’immisce pas dans la gestion de l’entreprise. Son rôle se limite à prêter de l’argent. L’entreprise, de son côté, doit le rembourser, sur la base d’un échéancier défini au préalable entre les parties. Au passage, elle rémunère le prêteur pour la mise à disposition des fonds.
Le prêt bancaire pro permet d’étaler la dette financière sur un horizon prédéfini
Le prêt bancaire professionnel est une solution qui permet de financer n’importe quel investissement ou besoin de trésorerie, hormis ceux à court terme. Ainsi, il est possible de contracter un prêt bancaire pour financer des investissements (machines, outils, véhicule, logiciel…), des stocks ou même un crédit de TVA. En revanche, il est extrêmement rare qu’un prêt bancaire professionnel classique finance le besoin en fonds de roulement de l’entreprise.
La durée du remboursement est généralement alignée sur la durée d’utilisation du bien. Les prêts qui financent des investissements – que l’on appelle des immobilisations en comptabilité – se remboursent généralement sur le long terme (plus de 5 ans). Pour ceux qui financent les stocks, la durée de remboursement est plus courte (quelques mois). Enfin, pour les créances à court terme, il est d’usage d’avoir recours au prêt relai. Cela concerne notamment le crédit de TVA.
Le prêt professionnel peut permettre de financer une création à moindre coût
Le recours au prêt bancaire constitue une solution intéressante lorsque les conditions sont bonnes (taux d’intérêts bas). La rémunération versée au prêteur est, dans ce cas, faible. De plus, le coût réel supporté par l’entreprise est encore moindre, puisque les intérêts financiers sont déductibles du résultat fiscal. L’endettement génère donc une économie d’impôt sur les bénéfices, en fonction du taux d’imposition de l’entreprise (25% s’il s’agit de l’impôt sur les sociétés).
De façon générale, le prêt coûte moins cher à l’entreprise que le crédit-bail ou la location financière. Dans ces dernières, la relation tripartite entre l’entreprise, le fournisseur du bien et l’établissement financier (crédit-bailleur) génère des coûts supplémentaires. Cette caractéristique rend le prêt plus attractif, mais toutefois moins flexible. L’entreprise est, en effet, immédiatement propriétaire du bien et n’a pas la possibilité de le restituer à l’organisme.
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