Un entrepreneur dispose de plusieurs solutions juridiques pour lancer une création d’entreprise : micro-entreprise, entreprise individuelle classique, société unipersonnelle de type EURL ou SASU. Le choix du montage de l’entreprise est donc une question à traiter avant de démarrer une nouvelle activité indépendante.
Dans ce dossier, Le Coin des Entrepreneurs vous explique pourquoi il est parfois intéressant de lancer une nouvelle activité en micro-entreprise plutôt que de créer une société immédiatement.
- La micro-entreprise pour tester une activité facilement et à moindre coût
- La micro-entreprise peut évoluer ensuite vers une société
- La fermeture d’une micro-entreprise est beaucoup plus simple
- Les situations où la création d’une société est plus adaptée
La micro-entreprise pour tester une activité facilement et à moindre coût
Tout d’abord, le lancement d’une activité sous le statut micro-entrepreneur permet de démarrer très rapidement. De plus, les démarches de création d’entreprise sont simples et gratuites, et elles peuvent être réalisées directement sur internet en moins d’une heure. Pour commencer, un micro-entrepreneur peut utiliser son compte bancaire personnel pour gérer son activité. L’ouverture d’un compte bancaire séparé n’est exigée que lorsque le montant annuel des recettes dépasse 10 000 euros.
En décidant de créer une société, les démarches sont plus compliquées puisqu’il conviendra de rédiger des statuts et d’accomplir plusieurs formalités. L’entrepreneur aura également des coûts à supporter : frais d’annonce légale, frais de greffe pour l’immatriculation, honoraires ou frais de service en cas d’accompagnement.
La micro-entreprise peut évoluer ensuite vers une société
Le passage d’une micro-entreprise en société s’effectue généralement de la façon suivante :
- Création d’une société commerciale : EURL ou SASU en présence d’un seul entrepreneur. SARL, SAS, SNC ou société anonyme si un nouvel associé rejoint le projet.
- Fermeture de la micro-entreprise.
- Apport du fonds de commerce à la société créée.
Concernant l’opération d’apport du fonds de commerce, celui-ci fait généralement l’objet d’un apport en nature au sein de la nouvelle société. Pour cela, la nomination d’un commissaire aux apports est souvent obligatoire, puisque la valeur du fonds excédera 30 000 euros ou représentera plus de la moitié du capital social.
Nous vous expliquons comment se déroule cette opération ici : comment créer une société ?
La fermeture d’une micro-entreprise est beaucoup plus simple
Dans l’hypothèse où le projet de création d’entreprise ne fonctionne pas, ce qui arrive tout de même assez fréquemment, la fermeture d’une micro-entreprise sera beaucoup plus aisée et moins coûteuse qu’une fermeture de société.
Pour clôturer une micro-entreprise, il suffira d’effectuer une déclaration de cessation d’activité et de déclarer les dernières recettes de l’entreprise. Ces formalités ne coûtent rien, mis à part les contributions dues sur les recettes déclarées. Un entrepreneur peut parfaitement s’en charger lui-même sur internet, ce qui évite de devoir payer un professionnel ou un service en ligne pour s’en charger.
Par contre, pour fermer une société, il est nécessaire de procéder à une dissolution-liquidation anticipée. Cette procédure est beaucoup plus complexe à gérer pour un entrepreneur et elle entraîne plusieurs frais obligatoires (frais d’annonce légale et frais de greffe). De plus, si l’entrepreneur se fait accompagner par un professionnel ou par un service en ligne dans le cadre de ses démarches, il devra payer des frais de service.
Les situations où la création d’une société est plus adaptée
La création d’une micro-entreprise pour débuter une nouvelle activité n’est pas systématiquement plus adaptée que la création d’une société. Dans certaines situations, il est préférable de partir immédiatement sur la seconde option. C’est notamment le cas pour les projets qui :
- Réunissent dès le départ plusieurs personnes, rendant impossible la création d’une micro-entreprise ;
- Ont un fort potentiel de développement et avec des certitudes de réaliser rapidement un chiffre d’affaires qui dépasse les limites du régime micro-entreprise ;
- Ou nécessitent des investissements de départ conséquents et/ou des dépenses de fonctionnement importantes.