Dans le cadre de la réalisation d’un budget prévisionnel pour un projet de création ou de reprise d’entreprise, les investissements occupent une place importante compte tenu des montants souvent significatifs qui sont en jeu. Les investissements impacteront votre budget prévisionnel à plusieurs niveaux, et notamment dans le compte de résultat, dans le bilan et dans le plan de trésorerie.
Ce dossier vous explique comment budgétiser vos investissements prévisionnels dans le cadre de votre projet de création d’entreprise.
Les investissements et leurs impacts dans le budget
Les investissements constituent une partie très importante du budget prévisionnel dans le cadre de certains projets de création d’entreprise. Il est indispensable de prendre cette partie très au sérieux lorsque les montants en jeu sont significatifs. En effet, une mauvaise évaluation budgétaire de vos investissements peut générer des difficultés financières.
Avant d’aborder les impacts des investissements dans le prévisionnel financier, il est très important d’insister sur l’évaluation du montant de chaque investissement. À ce niveau, il faut obtenir des devis et des offres de prix très précises (qui correspondront au prix à payer en réalité lorsque la commande sera passée). Compte tenu des enjeux, de simples estimations sont insuffisantes.
Au niveau de votre prévisionnel financier, vous allez retrouver vos investissements à plusieurs endroits, et notamment dans votre compte de résultat, dans votre bilan et dans votre plan de trésorerie.
Les investissements au niveau du budget prévisionnel
Tout d’abord, les investissements vont impacter votre compte de résultat par l’intermédiaire des dotations aux amortissements. Une dotation aux amortissements correspond à une charge dont le montant est équivalent à la perte de valeur de l’investissement.
Par exemple, si vous achetez un véhicule pour une valeur de 20 000 euros et que celui-ci a une durée d’utilisation de 5 ans, la dotation aux amortissements de ce véhicule s’élèvera à 4 000 euros par an.
Au niveau de votre compte de résultat prévisionnel, la charge liée à l’investissement est donc étalée dans le temps. Vous ne pouvez pas déduire immédiatement le montant de l’investissement pour le calcul de votre bénéfice imposable. Pour obtenir des informations sur les délais à retenir pour le calcul des amortissements, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre expert-comptable.
Ensuite, vos investissements vont figurer dans votre bilan prévisionnel, au niveau de l’actif immobilisé. En effet, le bilan est un état financier qui représente la situation financière et patrimoniale d’une entreprise à un instant précis. Les investissements constituent un élément essentiel de la situation patrimoniale de l’entreprise.
Enfin, les investissements ont également une place très importante dans le budget de trésorerie. Compte tenu de leurs montants souvent conséquents, ils impacteront significativement le montant de la trésorerie prévisionnelle. À ce niveau, le travail est relativement simple, car il suffira de reporter le montant toutes taxes comprises (TTC) qui va devoir être payé au fournisseur sur la bonne période. Comme nous le verrons ci-dessous, l’impact de la TVA sur les investissements doit être pris en compte.
La TVA sur les investissements, un élément à ne pas oublier
Lorsque vous réalisez votre budget prévisionnel, il est très important de ne pas oublier de prendre en compte la TVA. Même si, au final, le véritable coût d’un investissement est son montant hors taxes, il conviendra tout de même de payer le montant toutes taxes comprises (TTC) au fournisseur. Ce paramètre va essentiellement impacter votre budget de trésorerie, car vous allez devoir supporter un décalage de trésorerie par rapport à cette TVA (le délai entre le paiement de la somme TTC au fournisseur et le remboursement du crédit de TVA).
L’ampleur du décalage de trésorerie dépendra du régime de TVA choisi pour l’entreprise. Pour récupérer rapidement un crédit de TVA, il est nécessaire d’opter pour le régime réel normal de TVA. Ainsi, vous déclarerez le crédit de TVA sur le mois suivant celui de la facture. Lorsque le montant du crédit de TVA est important, il est plus raisonnable de prévoir un délai de deux mois pour l’obtention du remboursement. Par exemple, si vous avez un crédit de TVA de 15 000 euros en janvier, vous pouvez budgétiser prudemment son remboursement en mars.
Si vous créez une entreprise en optant pour le régime de la franchise en base de TVA, vous ne récupérerez jamais le montant de la TVA payé au fournisseur. Votre coût réel correspond donc au prix TTC.