Beaucoup de porteurs de projet se posent la question du nombre de business plans qu’ils doivent rédiger. Faut-il en faire un ou plusieurs ? En réalité, il n’existe pas de standard en la matière. Parfois, un seul business plan suffit. Cela dit, dans la plupart des cas, il faut établir plusieurs business plans. Voici une réponse à la question : faut-il faire plusieurs business plans ou un seul peut-il suffire ?
Parfois, un seul et unique business plan suffit
C’est assez rare mais il est possible, dans certains cas, de n’établir qu’un seul business plan. Cela concerne notamment les projets dont les données financières sur lesquelles repose le prévisionnel sont connues et certaines dans leur montant, ainsi que dans leur principe.
Ainsi, par exemple, un consultant qui connaît déjà ses clients ainsi que son taux journalier d’intervention n’aura pas d’intérêt à faire plusieurs business plans. Un seul suffira.
On peut également se limiter à produire un business plan lorsqu’il constitue un simple justificatif et qu’il n’a pas d’autres objectifs. Il peut, par exemple, s’agir d’un document exigé par la banque pour ouvrir un compte bancaire ou octroyer un prêt professionnel.
Il faut toutefois avoir à l’esprit que le business plan est un document évolutif, c’est-à-dire qu’il a vocation à évoluer dans le temps. La construction d’un business plan est une tâche consommatrice de temps qui occasionnera de nombreux allers-retours. Ainsi, les différents mises à jour effectuées suite à des modifications du projet généreront automatiquement plusieurs versions de ce document (V1, V2, V3, etc.).
Généralement, il faut établir plusieurs business plans
La plupart des porteurs de projets établissent plusieurs business plans. Les raisons sont multiples : pluralité de destinataires, incertitudes pesant sur certaines données, etc.
Le contenu d’un business plan s’adapte à son destinataire. Ainsi, il ne se présente pas de la même façon à un banquier qu’à un investissement par exemple. Dans le premier cas, il doit mettre l’accent sur la capacité de remboursement de l’entreprise (CAF) et ainsi que sur son niveau d’endettement. Dans le second, il doit plutôt insister sur le parcours du créateur d’entreprise, sur l’équipe, sur la rentabilité et sur les distributions de dividendes. Les modalités de sortie de l’actionnariat devront également y être précisées. Il convient donc de produire autant de business plans qu’il y a d’interlocuteurs.
Enfin, l’incertitude qui pèse autour d’un projet peut amener à établir plusieurs versions d’un business plan. Il peut être, par exemple, intéressant d’établir une version « pessimiste » annexée à la version « normale », la plus objective possible. Différents scénarios peuvent faire l’objet d’une traduction dans un business plan (-20% de chiffre d’affaires, -5% de taux de marge, +10% de charges fixes…). Lorsque certaines caractéristiques du projet demeurent incertaines, il faut, une fois encore, réaliser plusieurs business plans (activités soumises à des tarifs réglementés, pluralité de circuits de distribution…).
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