Un business plan est un document écrit. Il comporte donc plusieurs pages. Cela dit, le nombre de pages ne présage en rien de la qualité du document. C’est pourquoi, en réalité, il importe peu. Il n’existe pas de standard en la matière et le nombre de pages d’un business plan dépend essentiellement de son destinataire et de ses objectifs. Voici les informations importantes à retenir à ce sujet.
Quelques pages seulement peuvent former un bon business plan
Lorsque le destinataire du business plan est le porteur de projet, le document peut ne compter que quelques pages. En effet, dans ce cas de figure, la partie explicative (volet rédactionnel) n’a pas forcément lieu d’être. Le business plan peut se limiter au prévisionnel financier. Il conviendra, par exemple, d’y présenter un compte de résultat prévisionnel, un bilan prévisionnel et un plan de trésorerie. Ces états suffiront car ils vous permettent de mesurer la rentabilité de votre projet et de vous assurer de sa pérennité. Vous y traduirez également les sorties de ressources (salaires et/ou dividendes) afin d’estimer votre rémunération probable. Le business plan ne contient alors que trois pages.
Autrement, lorsque le lecteur de votre business plan est une banque, il faut ajouter plusieurs autres parties. Le document comptera donc naturellement plus de pages. Les tableaux financiers s’enrichissent avec la présentation d’un plan de financement prévisionnel et le calcul de divers ratios financiers. La partie rédactionnelle, quant à elle, doit être écrite. Sa taille dépend de l’ampleur du projet et du risque associé. Au plus votre projet est ambitieux et le risque élevé, au plus vous devrez détailler votre projet. Vous aurez, à minima, à vous présenter (parcours, expérience professionnelle), à dévoiler votre offre (produits/services) et votre business model. Par ailleurs, il vous faudra chiffrer clairement votre besoin de financement. Ici, le nombre de pages du business plan peut aller jusqu’à 10.
Un business plan dépasse rarement les trente pages
Les business plans les plus étoffés sont ceux proposés à des investisseurs. En effet, ces interlocuteurs demandent généralement beaucoup plus de détails avant d’investir de l’argent dans des projets. Leur engagement est, bien évidemment, plus important que celui d’une banque par exemple car ils vont entrer au capital de votre société et peuvent tout perdre si votre projet périclite.
Ainsi, la partie explicative doit être complète. Elle doit comprendre, non seulement tous les volets « traditionnels » (présentation de l’offre, de l’environnement, du marché, des concurrents, de la stratégie, du modèle économique) mais également des aspects plus techniques régissant la relation, prévus dans les statuts :
- Titres alloués en quantité et nature des droits attachés (droits de vote simples ou doubles, dividendes prioritaires…),
- Modalités de sortie de l’actionnariat (clause d’agrément, de préemption, d’exclusion, de sortie conjointe…),
- Etc.
La partie financière comprend, elle aussi, plus de tableaux financiers. Le seuil de rentabilité est une donnée susceptible d’intéresser les investisseurs, au même titre que la plus-value qu’ils peuvent potentiellement réaliser. L’accent doit être mis sur la croissance de la future entreprise, sur la rentabilité de son activité et sur le retour sur investissement que le projet va générer. Le besoin de financement doit aussi figurer distinctement.
Les business plans présentés aux investisseurs comptent généralement une vingtaine de pages. Leur nombre dépasse rarement trente.