Création d’entreprise : quels sont les risques financiers ?

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Un entrepreneur doit avoir conscience des risques financiers qu’il prend dans le cadre de la création de son entreprise. L’appréciation de ces risques financiers doit être effectuée avant le lancement de la nouvelle activité.

Parmi ceux-ci, deux types de risques doivent être distingués. Tout d’abord, il y a les risques pris par rapport à l’impact de la création d’entreprise sur les revenus personnels de l’entrepreneur. Ensuite, il faut également tenir compte des risques encourus si l’entreprise se retrouve en difficulté.

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Création d’entreprise : l’impact sur les revenus personnels

Lorsque l’entrepreneur envisage de quitter son emploi pour créer son entreprise, le premier risque financier qu’il va prendre correspond à la perte de son salaire. Si l’entrepreneur y est éligible, une partie de ce revenu perdu peut être remplacée par le versement d’allocations chômage.

Avant de créer son entreprise, il est indispensable d’étudier sa situation financière personnelle. La réalisation d’un plan de trésorerie personnel peut être utile :

  • Toutes les dépenses personnelles sur une année : remboursements de prêts, loyers, assurances, énergie (eau, électricité, gaz), impôts, alimentation, loisirs, vacances…
  • Toutes les ressources financières : ressources financières disponibles, autres revenus existants, revenus de la nouvelle activité professionnelle. Ces derniers revenus sont basés sur des hypothèses, ils présentent donc un caractère aléatoire plus ou moins important.

Une répartition mensuelle permet ensuite de visualiser l’évolution de la situation financière personnelle sur une année, puis de vérifier si les hypothèses de revenus avec la nouvelle entreprise sont suffisantes. Pour cela, il est nécessaire qu’un prévisionnel de création d’entreprise soit réalisé.

Enfin, pour limiter les risques financiers, il est également important de se fixer des limites avant le démarrage du projet. Par exemple, il peut s’agir d’une date limite à laquelle la nouvelle entreprise doit être suffisamment rentable pour rémunérer convenablement le créateur d’entreprise. À défaut, il faut envisager de fermer l’entreprise et de retrouver une activité salariée pour limiter les pertes.

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Les risques financiers en cas difficultés sur l’entreprise

La responsabilité du créateur d’entreprise

Le statut juridique choisi par le créateur d’entreprise détermine l’étendue de sa responsabilité envers l’entreprise. Voici les règles applicables :

  • les SARL, les SAS et les SA sont des sociétés dans lesquelles la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Cela signifie, qu’en cas de difficultés, les associés risquent de perdre leurs apports. Par contre, ils ne devront pas contribuer d’avantage.
  • les SNC sont des sociétés dans lesquelles la responsabilité des associés est indéfinie et solidaire. Cela signifie que chaque associé est tenu solidairement de toutes les dettes sociales envers les tiers.
  • les sociétés civiles sont des sociétés dans lesquelles la responsabilité des associés est indéfinie mais non-solidaire. Cela signifie que chaque associé est tenu solidairement des dettes sociales envers les tiers en proportion de sa participation au capital.
  • les entreprises individuelles sont des structures dans lesquelles l’entrepreneur est indéfiniment responsable des dettes professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine personnel, à l’exception de sa résidence principale et de ses autres biens qui ont fait l’objet d’une déclaration d’insaisissabilité. L’option pour l’EIRL permet de limiter la responsabilité vers les créanciers professionnels au montant du patrimoine affecté à l’entreprise.

Par rapport à l’étendue des risques financiers dans le cadre d’une création d’entreprise, le choix du statut juridique a donc un impact considérable.

Les limites de la responsabilité limitée

La limitation de la responsabilité au montant des apports n’est pas applicable systématiquement. Certains événements peuvent remettre ce principe en cause et étendre la responsabilité de l’entrepreneur. C’est par exemple le cas :

  • Si une ou plusieurs fautes de gestion sont commises par l’entrepreneur, il peut être tenu de réparer le préjudice subi par l’entreprise.
  • Si l’entrepreneur a personnellement accordé des garanties et des cautions pour son entreprise. Dans ce cas, il est tenu de les honorer.

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Pierre Facon

Co-fondateur - Le Coin des Entrepreneurs
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