L’affacturage et la cession Dailly sont deux solutions qui financent les besoins à court terme des entreprises. Et c’est leur seul point commun. En effet, pour le reste, elles présentent de nombreuses différences. Voici les 5 différences qui existent entre la cession Dailly et l’affacturage.
La société d’affacturage n’est pas un établissement bancaire
La cession Dailly est une opération de financement proposée par les banques traditionnelles. Ainsi, pour mettre en place cette solution, l’entreprise doit se rapprocher de son banquier, négocier les conditions financière et signer un contrat.
Dans le cadre de l’affacturage, l’entreprise doit s’adresser à une société spécialisée. On l’appelle un « factor » ou une société de factoring. En pratique, il s’agit généralement d’une filiale d’un établissement financier. L’affacturage fait également l’objet d’une convention écrite.
Le montant obtenu grâce à la cession Dailly est plafonné
La cession Dailly représente, en quelque sorte, un découvert bancaire temporaire. La banque avance de l’argent à l’entreprise et cette dernière doit lui rembourser à l’échéance prévue (qu’elle ait, ou non, recouvrer les créances correspondantes). Par conséquent, cette opération s’analyse comme un « crédit de trésorerie ». Le montant est ainsi négocié chaque année avec la banque, il est donc plafonné.
L’affacturage est une solution entièrement déplafonnée. Ainsi, l’entreprise est libre de céder au factor toutes les factures qu’elle souhaite. Elle doit toutefois s’assurer de la solvabilité de ses débiteurs car cela peut venir compliquer les relations contractuelles avec la société d’affacturage.
L’entreprise délègue la gestion de son poste « clients » avec l’affacturage
C’est la plus grande différence entre l’affacturage et la cession Dailly. Dans le cadre d’une opération d’affacturage, l’entreprise cède au factor ses créances clients. Elle lui laisse également le soin de gérer leur recouvrement. Autrement dit, en ayant recours à l’affacturage, l’entreprise lui délègue intégralité la gestion de son poste clients.
Avec la cession Dailly, l’entreprise conserve la gestion du recouvrement des factures. D’ailleurs, elle ne cède pas la créance elle-même mais un effet de commerce. Il s’agit, en général, d’une lettre de change. Elle s’occupe donc toujours du recouvrement de ses factures et des relances de ses clients retardataires.
Avec ses retenues, le factor constitue un fonds de garantie
Un contrat d’affacturage prévoit généralement la constitution d’un fonds de garantie. Pour se prévaloir contre certaines risques, le factor prélève une retenue de garantie sur chaque facture cédée, jusqu’à atteindre un certain montant. Le fonds ainsi constitué lui sert d’indemnisation en cas de problèmes (factures impayées, paiements directs, doubles mobilisations de créances…).
Dans le cadre d’une cession Dailly, la banque ne propose généralement pas ce service. Il n’existe pas de retenue de garantie et l’entreprise ne bénéficie d’aucune protection en cas d’impayé : elle doit rembourser sa banque, même si elle n’a pas reçu l’argent de ses clients.
Le coût de l’affacturage diffère de celui de la cession Dailly
La société d’affacturage se rémunère en facturant des frais de dossiers (comprenant la retenue de garantie), une commission d’affacturage (rémunère les travaux effectués) et une commission de financement (rémunère le prêt d’argent). Le coût de l’affacturage varie ainsi entre 5% et 15% du montant TTC.
Dans le cadre d’une cession Dailly, la banque perçoit généralement des intérêts (à l’instar de ceux que l’on rencontre dans un prêt classique) ainsi qu’une commissions en fonction du nombre d’opérations traitées.
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