Créer mon entrepriseLa fiscalité applicable à l’entreprise individuelle dépend notamment de l’activité exercée (artisanale, commerciale, libérale, agricole…) et du régime d’imposition de l’entreprise individuelle (régime micro, régime réel simplifié, régime réel normal, déclaration contrôlée…).
Nous vous proposons un dossier qui présente la fiscalité applicable à l’entreprise individuelle en fonction de son activité et du régime d’imposition dont elle relève.
La distinction entre les BIC, les BNC et les BA
Les activités industrielles, commerciales et artisanales relèvent des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux), les activités agricoles relèvent des BA (Bénéfices Agricoles) et les activité libérales des BNC (Bénéfices Non Commerciaux).
Pour certains prestataires de services et certains professionnels libéraux, il est parfois compliqué de savoir si l’on relève des BIC ou des BNC au moment de la création de l’entreprise. En cas de doute, nous vous conseillons de consulter votre expert-comptable ou d’interroger par écrit l’administration fiscale.
Nous traitons en détail cette distinction dans ce dossier : BIC ou BNC ?
L’imposition des bénéfices de l’entreprise individuelle
Lorsque l’entrepreneur exerce son activité en entreprise individuelle, le principe d’imposition est le suivant : l’entrepreneur est imposé personnellement à l’impôt sur le revenu sur les bénéfices réalisés par l’intermédiaire de son activité, aucune taxation n’est réalisée sur l’entreprise directement.
Le bénéfice doit être déclarée chaque année à l’administration fiscale, au moyen de la déclaration des revenus n°2042 (et de la déclaration complémentaire n°2042-C-PRO).
Le régime micro-entreprise et le régime micro-agricole
Le régime micro-entreprise est un régime ultra-simplifié dont peuvent bénéficier les entreprises individuelles qui ne dépassent pas certains seuils de chiffre d’affaires. Pour l’imposition des revenus 2023, 2024 et 2025, les seuils de recettes du régime micro-entreprise sont fixés à :
- 188 700 euros pour les activités de vente des marchandises, d’objets, de fournitures et de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement (hôtels, chambres d’hôtes, meublés de tourisme),
- 77 700 euros pour les autres activités de prestations de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les professionnels libéraux relevant des bénéfices non commerciaux (BNC).
En cas d’activités mixtes, le montant global des recettes ne doit pas dépasser la limite de 188 700 euros, et le montant des recettes afférentes aux prestations de services ne doit pas dépasser la limite de 77 700 euros.
Au régime micro-entreprise, le bénéfice de l’entreprise individuelle est calculé forfaitairement sur la base des recettes encaissées. Un abattement forfaitaire pour frais professionnels est appliqué sur le chiffre d’affaires (71 % pour les activités de commerce et d’hébergement, 50 % pour les activités de service) pour calculer le bénéfice imposable.
Pour les activités agricoles, le régime micro-BA s’applique automatiquement lorsque l’exploitant a des recettes qui ne dépassent pas 85 800 € hors taxes en moyenne sur trois années consécutives. Sous ce régime, le bénéfice est évalué forfaitairement.
Les régimes réels d’imposition
Les régimes réels d’imposition concernent les entreprises individuelles qui ne bénéficient pas du régime micro, pour cause de dépassement des seuils ou suite à une option volontaire de leur part.
Sous l’un de ces régimes, le bénéfice de l’entreprise individuelle est calculé réellement, c’est-à-dire en tenant compte des dépenses réellement engagées par l’entrepreneur.
Le régime exact dont dépend l’entreprise dépend de la catégorie dont elle relève. Vous accéderez au dossier détaillant chacun de ces régimes en cliquant sur les liens ci-dessous :
- Pour les activités relevant des BIC : le régime réel simplifié ou le régime réel normal ;
- Pour les activités relevant des BNC : le régime de la déclaration contrôlée ;
- Pour les activités relevant des BA : le régime réel simplifié ou le régime réel normal (voir ici : les bénéfices agricoles).
L’assujettissement à la TVA des entreprises individuelles
Dès lors qu’elles sont assujetties à la TVA, les entreprises individuelles imposées dans la catégorie des BIC ou des BNC relèvent de l’un des trois régimes suivants : la franchise en base de TVA, le régime réel simplifié et le régime réel normal.
La franchise en base, accessible aux petites structures, dispense les entreprises de déclaration et de paiement de la TVA sur les ventes ou prestations qu’elles facturent. En contrepartie, elles ne récupèrent pas la TVA sur leurs achats.
Lorsque l’entreprise individuelle relève du régime réel d’imposition à la TVA, elle doit déclarer la taxe en respectant une procédure et des échéances déterminées en fonction du régime exact dont elle relève.
Nous vous expliquons le fonctionnement de ces différents régimes de TVA dans les dossiers suivants :
Pour les activités agricoles, il existe des régimes de TVA spécifiques que nous vous présentons ici : les régimes de TVA agricoles.
L’imposition à la CET des entreprises individuelles
La CET, Contribution Economique Territoriale, est composée de la CFE, Contribution Foncière des Entreprises, et de la CVAE, Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises.
La contribution foncière des entreprises (CFE)
La CFE est due par tous les entrepreneurs individuels qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée. Cette contribution est assise sur la valeur locative des biens immobiliers passibles d’une taxe foncière qui sont utilisés par l’entreprise pour les besoins de son activité professionnelle.
Au titre de la première année civile d’activité, l’entreprise nouvelle bénéficie d’une exonération. Egalement, une cotisation minimale est prévue pour les entreprises.
Pour plus d’informations sur cette contribution : la CFE
La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
La CVAE est due par les mêmes entreprises que la CFE, sauf qu’elle ne concerne que les entreprises individuelles qui réalisent plus de 500 000 € de chiffre d’affaires hors taxes par an.
Cette cotisation est calculée sur la base de la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise, par application d’un taux déterminé selon un barème de calcul fourni par l’administration. Les entreprises dont le chiffre d’affaires s’élève à au moins 152 500 € doivent tout de même effectuer la déclaration de CVAE, même si elles n’en paieront pas.
Pour plus d’informations sur cette contribution : la CVAE