La création d’une société commerciale est une démarche lourde pour certains porteurs de projet qui débutent leur activité doucement, qui ne savent pas si leur activité va fonctionner, ou qui ont besoin de temps pour se mettre en place. Si le projet doit être stoppé, les démarches à réaliser pour procéder à la fermeture de la société seront également lourdes à gérer, et coûteuses.
Pour cela, un créateur d’entreprise peut s’orienter vers d’autres solutions que la création d’une société. Dans ce dossier, nous allons analyser les situations et présenter les alternatives possibles.
- Les alternatives à la création d’une société pour commencer un projet
- Les situations dans lesquelles il est nécessaire de créer une société
- Les cas où il peut être opportun de ne pas créer une société immédiatement
Les alternatives à la création d’une société pour commencer un projet
Pour lancer un projet de création d’entreprise, un entrepreneur va devoir immatriculer sa structure afin de pouvoir exercer sa nouvelle activité professionnelle. Pour cela, il aura besoin d’un statut juridique pour son entreprise. À ce niveau, il existe deux solutions possibles pour l’entrepreneur :
- procéder à la création d’une entreprise individuelle, c’est-à-dire exercer son activité professionnelle en nom propre en devenant travailleur indépendant.
- procéder à la création d’une société, c’est-à-dire que l’activité va être exercée par l’intermédiaire d’une entité juridique distincte de l’entrepreneur.
La création d’une entreprise individuelle est donc une première alternative possible à la création d’une société commerciale. Toutefois, certains autres procédés peuvent également être utilisés dans le cadre de certains projets. En voici quelques-uns :
- commencer une nouvelle activité professionnelle en optant pour le portage salarial,
- rejoindre une couveuse d’entreprise afin de tester son idée de projet.
Les cas où il peut être opportun de ne pas créer une société immédiatement
Comme nous l’avons expliqué en introduction, dans le cadre de certains projets, la création immédiate d’une société n’est pas forcément l’option la plus intéressante à privilégier.
Tout d’abord, de nombreux entrepreneurs peuvent avoir plutôt intérêt à exercer leur activité professionnelle en entreprise individuelle. Cette solution permet de limiter et de simplifier les démarches administratives de création et de gestion d’entreprise, et d’économiser de l’argent sur le coût des démarches. De plus, une entreprise individuelle protège désormais le patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel, peut opter pour l’impôt sur les sociétés, et peut également bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise. L’intérêt de cette structure est donc non négligeable.
Ensuite, la création d’une société n’est également pas forcément très adaptée à certains projet, notamment :
- les projets qui impliquent des périodes préalables de préparation pour pouvoir être lancés,
- les projets risqués dans lesquels les entrepreneurs n’ont aucune idée de leurs possibilités de réussite,
- et les projets de petite envergure, lancés en complément d’une activité salariée principale par exemple.
Les situations dans lesquelles il est nécessaire de créer une société
Dans le cadre de certains projets, il peut toutefois être nécessaire de créer une société immédiatement.
Tout d’abord, il sera évidemment nécessaire de partir sur cette solution lorsque le projet de création d’entreprise réunit plusieurs entrepreneurs. Dans cette situation, la création d’une société est indispensable. Il conviendra alors de s’orienter vers une SARL, une SAS ou une autre forme de société par actions.
Ensuite, il existe également de nombreux projets qui ont de fortes chances de succès et une ampleur conséquente. Dans ces situations, la création immédiate d’une société peut être privilégiée afin d’éviter de devoir changer de statut ultérieurement.
Enfin, les entrepreneurs qui souhaitent s’affilier au régime général de la sécurité sociale n’ont pas d’autres choix que de procéder à la création d’une société : société par actions (SAS, SA, SASU…) et SARL avec une gérance non-majoritaire.