L’INSEE a publié, le 3 février 2021, son rapport annuel sur les créations d’entreprises en France. Il concerne l’année 2020, année marquée par l’apparition d’une crise sans précédent, due à la pandémie de COVID-19. Et… Surprise, l’institut de statistiques constate que le nombre de création d’entreprises a tout de même augmenté de 4% par rapport à 2019. Certains secteurs ont été porteurs et ont fortement contribué à cette hausse.
Voici les principaux enseignements du rapport de l’INSEE portant sur les créations d’entreprises en 2020. L’analyse est accessible, dans son intégralité, ici.
Le nombre de créations d’entreprises a augmenté en 2020 malgré la crise
En matière de création d’entreprises, l’année 2020 témoigne d’un nouveau record. Tous statuts juridiques confondus (sociétés, entreprises individuelles et micro-entreprises) mais hors activités agricoles, 848 200 entreprises ont été créées en 2020, contre environ 815 300 en 2019. 32 900 entreprises supplémentaires ont donc vu le jour au cours de l’année écoulée.
L’essor des micro-entreprises justifie, à lui seul, cette hausse. En effet, 45 900 créations supplémentaires de micro-entreprises ont eu lieu en 2020, en comparaison avec 2019. La micro-entreprise consolide sa place de statut préféré des créateurs d’entreprises français : elle représente près de 2 créations sur 3 en 2020…
Pour le reste, les créations d’entreprises individuelles affichent un net recul : 82 000 en 2020 soit – 13 000 par rapport à 2019. Les sociétés se maintiennent à un niveau équivalent à celui de 2019 (218 000 créations). La société par actions simplifiée – SAS – et sa déclinaison unipersonnelle – la SASU – représentent désormais 2 créations de sociétés sur 3.
Une chute du nombre de créations pendant le confinement, suivie d’un rattrapage
Dans son rapport, l’INSEE affirme toutefois que les créations d’entreprises ont subi un effet de saisonnalité en 2020. Il est du au Covid-19 et justifié par les différentes mesures qui ont été prises pour freiner la propagation de l’épidémie.
Ainsi, le nombre de créations d’entreprises s’est effondré lors du premier confinement, de mi-mars à mi-mai 2020. Un rattrapage a toutefois eu lieu tout au long de l’été. Et le rythme des créations d’entreprises, plutôt élevé, s’est maintenu jusqu’à la fin de l’année.
Le commerce, l’immobilier et le transport tirent le marché vers le haut
Le secteur qui contribue le plus à la hausse de créations d’entreprises est celui des transports et de l’entreposage (+18 000 créations). Il comprend essentiellement la livraison à domicile, dont l’activité s’est fortement développé suite aux confinements/déconfinements successifs.
Logiquement, l’activité de vente à distance a également permis de soutenir le rythme des créations d’entreprises. Elle a généré 11 000 créations supplémentaires par rapport à 2019. Enfin, l’immobilier a apporté sa pierre à l’édifice (+ 3 300 créations notamment d’agences immobilières).
Sans surprise étant donné le contexte de crise sanitaire, le nombre de créations d’entreprises décroît de façon importante dans le domaine de l’enseignement (disciplines sportives et activités de loisirs), du coaching, des services aux ménages (coiffure, soins de beauté…).
Soulignons que la plupart des créateurs issus des secteurs d’activité présentés ci-dessus ont choisi le statut de micro-entrepreneur.
Les autres enseignements du rapport de l’INSEE sur les créations en 2020
Parmi les autres enseignements que l’on peut tirer du rapport de l’INSEE, on apprend notamment que :
- Le nombre de créations augmente dans toutes les régions de France (particulièrement en Île-de-France),
- La moyenne d’âge des chefs d’entreprises est de 36 ans environ (entreprise individuelle y compris micro-entreprise),
- Un peu moins de 4 chefs d’entreprises sur 10 sont des femmes (entreprise individuelle),
- 7% des entreprises nouvellement créés emploient au moins 1 salarié dès leur lancement (hors micro-entreprises),