De nombreuses créations d’entreprise voient le jour sous la conduite de deux entrepreneurs qui se réunissent en vue de poursuivre un projet en commun. Lancer une entreprise à deux permet d’avoir une meilleure capacité de travail et de multiplier les compétences. En contrepartie, un risque de conflit existe en permanence, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on se lance seul dans une création d’entreprise.
- Les avantages de lancer une entreprise à deux
- Statut juridique de l’entreprise : une société est nécessaire
- Être 2 associés à 50-50 : avantages et inconvénients
Les avantages de lancer une entreprise à deux
Se lancer dans une création d’entreprise à deux permet de profiter de nombreux avantages :
- Le partage des responsabilités au sein de la société ;
- La mise en commun des idées et des compétences ;
- Le partage des tâches en fonction des points forts de chaque associé ;
- La capacité de travail plus importante ;
- Le partage des réseaux professionnels ;
- La motivation et le soutien, que l’on obtient plus facilement en étant deux plutôt qu’en étant seul ;
- La possibilité, pour un associé, de prendre des vacances sans stopper l’activité de la société.
Pour que ces avantages portent leurs fruits, il faut bien évidemment que l’association entre les deux personnes soit réfléchie, que les objectifs de chacun soient alignés et que l’entente soit bonne. Contrairement à un projet mené par une seule personne, une société qui regroupe plusieurs personnes implique de prendre des décisions ensemble, et donc parfois de faire des concessions.
Statut juridique de l’entreprise : une société est nécessaire
À partir du moment où un projet regroupe plusieurs entrepreneurs, il sera indispensable de créer une société. En effet, l’entreprise individuelle est une possibilité qui n’est offerte qu’aux entrepreneurs qui se lancent seuls dans leur projet.
Concernant le statut juridique de la société, de nombreuses options sont possibles : SARL, SAS, SNC, Société anonyme… Dans la majorité des cas, une société de type SARL ou SAS est créée, avec un partage des titres à égalité (50-50), et deux dirigeants prévus dans les statuts de la société. Ceux-ci auront les mêmes pouvoirs pour représenter la société et développer leur activité. Le principal critère de choix entre les SARL et les SAS concerne le régime de sécurité sociale des dirigeants :
- en SARL, il s’agira de la sécurité sociale des indépendants lorsque les deux associés sont également gérants de la société.
- En SAS, il s’agira du régime général de la sécurité sociale pour chaque dirigeant qui perçoit une rémunération dans le cadre de ses fonctions.
Pour aller plus loin dans cette réflexion, nous vous invitons à consulter ce guide : SARL ou SAS ?
Être deux associés à 50-50 : avantages et inconvénients
Lorsqu’un projet de création d’entreprise regroupe deux entrepreneurs qui envisagent de s’investir pleinement de le développement de leur activité, il paraît logique de répartir les titres de la société à égalité. Chaque associé détient donc la moitié des titres de la société, on parle alors d’une association à 50-50.
Cette répartition peut présenter un inconvénient en cas de conflit entre les associés. En effet, compte tenu de leur égalité dans les droits de vote, la société peut se retrouver paralysée si les associés ne sont pas d’accord. D’un autre côté, une répartition inégalitaire des titres peut également être une source de conflit. Si les deux associés s’investissent pleinement dans leur activité, il est difficilement concevable que l’un des deux entrepreneurs possèdent plus de droits que l’autre dans la société, et détenir la majorité pour les prises de décision.
Dans le cadre d’un partage égalitaire des titres, il est alors indispensable de prévoir des clauses dans les statuts de la société pour résoudre ce type de problème : un processus de conciliation, des clauses de rachat forcé de titres… Les conseils d’un avocat seront précieux pour aborder ces problématiques. Il pourrait être également possible de faire entrer un troisième associé largement minoritaire, qui n’est pas susceptible de prendre parti par l’un des associés. En cas de litige, le droit de vote du troisième associé permettrait à la société de ne pas être paralysée.