Pour payer les investissements de départ et couvrir le fonds de roulement dont une nouvelle entreprise aura besoin, les créateurs d’entreprise mobilisent des financements. À ce niveau, plusieurs options s’offrent à eux : financement en fonds propres du projet, prise en location ou en crédit-bail de matériel, souscription d’un prêt bancaire professionnel…
Ce dossier propose un tour d’horizon des différentes options de financement qui s’offrent aux entrepreneurs dans le cadre de leur projet de création d’entreprise.
- Les financements en fonds propres par l’entrepreneur
- La souscription d’un prêt bancaire professionnel
- La prise en location ou en crédit-bail d’un matériel
Les financements en fonds propres par l’entrepreneur
Tout d’abord, un projet de création d’entreprise peut être financé directement par l’entrepreneur, qui réalise pour cela des apports d’argent, et/ou de matériel, à son entreprise. En pratique, il s’agit de l’option la plus couramment employée en création d’entreprise, notamment lorsque les investissements de départ sont limités.
Les procédés à utiliser vont dépendre de la forme juridique de l’entreprise :
- En cas de création d’une entreprise individuelle, l’entrepreneur met simplement des fonds ou du matériel à disposition de son activité professionnelle.
- Par contre, en cas de création d’une société, l’entrepreneur va devoir réaliser des apports en capital social (obligatoirement en vue de constituer le capital social de la société), et éventuellement des apports en compte courant d’associé. Des règles strictes doivent être appliquées pour effectuer de tels apports. Vous retrouverez toutes les explications nécessaires dans ces dossiers : les apports en capital – les apports en compte courant d’associé.
L’apport en capital social présente un intérêt certain pour une nouvelle entreprise, puisque cette dernière ne devra pas le rembourser. Par contre, l’entrepreneur doit utiliser personnellement une partie de ses économies.
La souscription d’un prêt bancaire professionnel
Lorsque l’entrepreneur ne souhaite pas financer intégralement son projet de création d’entreprise avec ses fonds propres, ou qu’il n’a pas les moyens d’apporter l’intégralité du financement, il peut solliciter un prêt bancaire professionnel.
Avec cette option de financement, l’établissement de crédit débloque un certain montant qui sera versé immédiatement à l’entreprise pour financer un ou plusieurs investissements. Ensuite, l’entreprise devra rembourser le montant prêté, majoré des intérêts.
Pour faciliter l’obtention d’un prêt bancaire professionnel, un dossier bien préparé est tout d’abord nécessaire pour présenter le projet. À ce niveau, l’élaboration d’une étude de marché et d’un business plan sont indispensables. Ensuite, l’entrepreneur doit prouver qu’il est parfaitement en mesure de gérer le projet (compétences, expérience, disponibilités…). Ensuite, il est quasiment obligatoire d’avoir un apport financier personnel pour pouvoir obtenir un accord de la banque. En général, un financement personnel à hauteur de 25 % à 30 % minimum du montant total du projet est exigé.
Les créateurs d’entreprise qui recourent au financement bancaire peuvent souvent bénéficier d’un prêt d’honneur, attribué en complément d’un financement bancaire. Cette aide est intéressante, puisqu’elle correspond à un prêt à taux zéro sans garantie, et qui vient majorer le montant des apports personnel. Pour plus d’informations : le prêt d’honneur.
La prise en location ou en crédit-bail d’un matériel
Biens que ces options ne se traduisent pas par un des flux financiers qui viennent augmenter la trésorerie de l’entreprise, elles participent tout de même au financement global d’un projet de création d’entreprise, car ces contrats permettent à un entrepreneur de financer des investissements matériels d’une valeur conséquente.
Le principal avantage de la location et du crédit-bail réside dans le fait que l’entreprise ne doit pas débourser le prix total du bien au départ. Un étalement du paiement, matérialisé par des loyers, permet d’alléger le montant du budget initial de l’entrepreneur. En contrepartie, l’entreprise ne sera pas propriétaire du matériel. Dans le cas d’un crédit-bail, une option d’achat pourra toutefois être exercée à l’issue de la période de location.
Au niveau du choix entre le recours à la location ou au crédit-bail, nous vous invitons à consulter ce dossier : comparaison entre la location et le crédit-bail.