La création d’entreprise est un parcours généralement long et complexe, parsemé de nombreux pièges et embûches. Il est important de les avoir à l’esprit et un porteur de projet doit nécessairement les intégrer dans son raisonnement. Cela lui permettra notamment d’anticiper les problèmes qui pourraient en résulter et d’éviter que sa démarche aboutisse sur un échec… Voici 10 pièges à éviter lorsqu’on créé une entreprise :
Piège n° 1 : Ne pas effectuer d’étude de marché
Votre projet de création d’entreprise repose sur une idée. En ce qui vous concerne, vous la trouvez probablement parfaite. Mais votre offre rencontrera-t-elle bien une demande ? Les consommateurs de votre bien ou service percevront-ils comme il se doit sa valeur ajoutée ?
Pour répondre à ces questions fondamentales, vous n’avez d’autre choix que de réaliser une étude de marché. Son ampleur dépend des caractéristiques de votre projet mais sachez qu’il existe des outils très simples et rapides à mettre en oeuvre.
Piège n° 2 : Ne pas évaluer et tester son idée de création
Avant de vous lancer, placez-vous dans des conditions réelles et étudiez votre idée de création d’entreprise. Décrivez votre activité avec précision, rapportez-la au marché visé, évaluez les forces et les faiblesses de votre idée et assurez-vous de sa compatibilité avec votre profil.
Ensuite, il vous faudra également tester votre idée auprès d’un échantillon de clients potentiels. Sélectionnez des testeurs, proposez-leur votre produit/service et analyser précisément leur retour. Vous pourrez ainsi tirer toutes les conclusions requises.
Piège n° 3 : Oublier de protéger son idée
Que votre idée soit novatrice ou non, vous avez peut-être intérêt à la protéger. Plusieurs dispositifs existent et vous permettent de le faire à moindre coût : brevet, certificat d’utilité, marque, dessins et modèles, droits d’auteurs… Restez discret jusqu’au lancement de votre projet mais ne tombez pas non plus dans la paranoïa…
Egalement, on conseille généralement de protéger la dénomination sociale de la société en déposant une marque auprès de l’INPI. Cela permet de réagir plus rapidement et facilement en cas d’usurpation. N’oubliez pas non plus de réserver le nom de domaine correspondant au nom de votre entreprise.
Piège n° 4 : Se lancer trop vite
La précipitation est très mauvaise conseillère. Un projet de création d’entreprise se prépare en amont. Vous devez nécessairement prendre le temps de le penser, de le structurer et de le construire. Certaines étapes sont, en effet, indispensables.
Avant toute chose, vous consultez votre entourage. Vous devez vous assurer que vous ne manquerez pas de leur soutien. Ensuite, réfléchissez quant aux conséquences de votre projet. Elles sont multiples et affecteront sans aucun doute votre vie de famille… Enfin, vous devez vous entourer de partenaires et vous faire aider.
Piège n° 5 : Négligez son business plan
Le business plan fait généralement grincer des dents les porteurs de projet. Et pourtant, derrière cette notion un peu barbare se cache une réalité très simple. Un business plan traduit en termes financiers votre projet et il a vocation à mesurer la création de richesses qu’il va générer.
Il n’existe pas de standards en la matière mais un bon business plan peut ne compter que quelques pages. Il peut parfois se limiter au prévisionnel financier (bilan, compte de résultat et plan de financement). Dans d’autres cas, le volet économique reste indispensable.
Piège n° 6 : Sous-évaluer son besoin en fonds de roulement
La mauvaise estimation du besoin en fonds de roulement (BFR) constitue l’une des principales causes de disparition des jeunes entreprises. Vous devez donc l’évaluer avec la plus grande précision possible.
Votre BFR initial, c’est-à-dire celui qui naîtra dès le lancement de votre activité doit tenir compte de toutes les dépenses réglées au comptant lors du démarrage : achats de stocks, loyers payés d’avance, crédit de TVA…
Piège n° 7 : Ne pas apporter suffisamment d’argent
Votre projet de création ou de reprise d’entreprise nécessite surement des fonds. Leur montant sera plus ou moins important selon sa dimension. Si vous ne disposez pas de la totalité, vous pourrez vous orienter vers des solutions de financements externes.
Vous aurez la possibilité de contacter des établissements de crédit afin d’y déposer des demandes de prêt bancaire. Gardez toujours à l’esprit qu’ils exigeront un apport personnel de votre part, généralement compris entre 10% et 30% du besoin de financement global.
Piège n° 8 : S’associer avec le(s) premier(s) venu(s)
Votre aventure entrepreneuriale vous amènera surement à vous associer avec une ou plusieurs autres personnes ; et pourquoi pas avec l’un de vos amis. Les motivations d’une association sont diverses et variées mais il faut savoir que celle-ci aura d’importantes conséquences sur votre projet.
C’est pour cette raison que vous devez choisir chacun de vos associés avec minutie. Prenez le temps d’échanger avec vos futurs partenaires. Appréciez leur profil et mesurez leur utilité dans votre projet. Surtout, assurez-vous qu’ils partagent la même vision que vous.
Piège n° 9 : Choisir trop précipitamment son statut juridique
Nombreux sont les choix que vous aurez à faire au cours de votre projet. Toutefois, il y en a un qui demeure fondamental : le choix de votre statut juridique. Il existe une multitude de statuts en France et la tâche s’avère généralement complexe : micro-entreprise, entreprise individuelle EURL/SASU, SAS/SARL/SA…
Cette décision aura un impact considérable sur votre projet (organisation de l’entreprise, gestion des rapports entre les associés, modalités de sortie du capital…). Vous devez prendre le temps de choisir le statut le plus adapté à votre situation. Si besoin, faîtes-vous accompagner par un professionnel, expert-comptable ou avocat.
Piège n° 10 : Ne porter aucune attention à la rédaction des statuts
Si vous optez pour une forme sociétale, vous devrez obligatoirement rédiger des statuts. Il s’agit d’un document écrit qui présente les principales caractéristiques de votre structure ainsi que ses modalités de fonctionnement. Tous les associés fondateurs doivent le signer.
Le contenu des statuts est donc fondamental. Vous devez veiller à ce qu’ils comprennent, non seulement toutes les mentions obligatoires, mais également toutes les dispositions utiles qui pourraient vous protéger ou éviter des situations de blocage (conflits entre associés…).