Il est important, pour tout micro-entrepreneur, de savoir calculer ses revenus. En pratique, il existe différents types de revenus. Les plus connus sont, sans aucun doute, les revenus nets et les revenus imposables. Ils permettent notamment au micro-entrepreneur de savoir quelle est la somme d’argent qu’il va lui rester à la fin de chaque mois, et quel va être le montant d’impôt qu’il va devoir payer sur les revenus qu’il a perçus. Voici ce qu’il faut retenir au sujet du revenu net et du revenu imposable en micro-entreprise.
Les revenus nets d’un micro-entrepreneur
Définition du revenu net micro-entreprise
Le revenu net correspond à la somme d’argent qu’il reste à un micro-entrepreneur après avoir encaissé ses créances clients et payé ses dettes en tout genre (fournisseurs, fiscales, sociales…). Ce sont donc les fonds qu’il pourra virer sur son compte personnel – s’il est soumis à l’obligation de détenir un compte bancaire dédié à son activité professionnelle – et qu’il pourra, le cas échéant, utiliser comme bon lui semble. Un revenu net peut se calculer sur différentes périodes : à la semaine, au mois, au trimestre, à l’année, etc. Calculer un revenu net permet notamment à la micro-entreprise de bien gérer sa trésorerie nette, en évitant les découverts chroniques.
Calcul du revenu net d’un micro-entrepreneur
Les revenus nets d’un micro-entrepreneur s’obtiennent en faisant la différence entre les revenus bruts encaissés et les dépenses payées au cours de la même période.
Les revenus bruts comprennent essentiellement le chiffre d’affaires encaissé. On parle également de recettes. Ce montant ne comprend pas, en principe, les débours refacturés au centime d’euro près aux clients (dépense et refacturation). Symétriquement, la dépense correspondante n’est pas à déduire. La TVA ne doit pas être ajoutée au chiffre d’affaires si la micro-entreprise est soumise à la TVA. Elle est, en effet, reversée au Trésor Public.
Les dépenses comprennent les charges d’exploitation (achats de marchandises, de fournitures et de petits matériels, loyers, frais de télécommunication, assurances…), les charges financières, les impôts et taxes (à l’exception de la TVA si le micro-entrepreneur en est redevable) ainsi que les cotisations sociales. Attention, il convient de raisonner, ici, en flux de trésorerie. Ainsi, lorsque la micro-entreprise a souscrit un prêt bancaire, les dépenses comprennent non seulement les intérêts versés, mais également le capital remboursé (qui ne correspond pas à une « charge » à part entière).
Les impôts comprennent la contribution foncière des entreprises (CFE), ainsi que l’impôt sur le revenu. Ce dernier se calcule en appliquant un taux au revenu imposable (0 %, 11 %, 30 %, 41 % ou 45 %) ou, sous certaines conditions et en cas d’option pour le versement libératoire, en appliquant un taux (1 %, 1,7 % ou 2,2 %) ou chiffre d’affaires encaissé. Les modalités de calcul de l’impôt sur le revenu sont présentées ci-dessous.
Les revenus imposables d’un micro-entrepreneur
Définition du revenu imposable micro-entreprise
Le revenu imposable d’un micro-entrepreneur correspond à un revenu théorique, qui sert de base de calcul à l’administration fiscale. Il permet d‘établir l’imposition à l’IR (impôt sur le revenu) d’un professionnel imposé dans la catégorie fiscale de la micro-entreprise et qui n’a pas opté pour le versement libératoire forfaitaire. On retrouve notamment le micro-BIC (artisans et commerçants), le micro-BNC (professionnels libéraux) et le micro-BA (agriculteurs et assimilés). Le revenu imposable, une fois calculée, est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Le taux dépend de plusieurs caractéristiques : composition du foyer fiscal, importance des revenus, etc.
Calcul du revenu imposable d’un micro-entrepreneur
Le revenu imposable d’un micro-entrepreneur s’obtient en faisant la différence entre les recettes brutes annuelles encaissées et un abattement forfaitaire. Cet abattement dépend de la nature de l’activité de la micro-entreprise. Il se calcule à partir du chiffre d’affaires. Il est de 71 % pour les activités d’achat-revente, de 50 % pour les prestations de services commerciales et artisanales et de 34 % pour les prestations de services libérales. L’abattement calculé ne peut être inférieur à 305 euros par an.
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